Jeux olympiques à Athènes

Notre compatriote Masson, vainqueur de la course vélocipédique

Les Grecs ont en eu l' idée originale et assurément fort pratique de ressusciter de nos jours les Jeux olympiques dont la célébrité fut telle aux temps antiques qu' elle est venue jusqu'à nous.

Aujourd'hui, les exercice physiques ont pris un énorme développement ; il est fort naturel de les glorifier et où pouvait-on le faire mieux que dans le stade olympique?

Il a été restauré par un riche et généreux particulier, M. Avérof, dont la statue en marbre blanc s' élève actuellement à Athènes bien qu' il soit encore vivant.

Pour ma part, je n' y vois aucun inconvénient. Au reste, il méritait bien une récompense pour le bien qu' il a fait à la Grèce en attirant aux Jeux une quantité énorme d' étrangers qui ont fait de la dépense et en referont, puisque, paraît-il, on va reprendre la tradition, si longtemps interrompue, des jeux ayant lieu chaque olympiade, c' est-à-dire tous les quatre ans.

Les épreuves ont été très variées ; l' éloquence a eu son jour ; le père Didon a parlé avec son talent habituel, puis on a couru, fait de la gymnastique, de l' escrime, et enfin la poussière de l' héroïque Hellade a connu la stupéfaction de voler sous les roues des bicyclettes, remplaçant les biges et quadriges d' autrefois.

Notre compatriote Masson a battu ses concurrents étrangers dans une série de belles épreuves.

Nous consacrons une de nos page à son triomphe.

Le Petit Journal illustré du 26 Avril 1896