A Saint-Pétersbourg

L' Ouvroir impérial du Palais d' hivers, sous la haute direction des Impératrices régnante et douairière

Tandis que les soldats russes marchent au canon ; tandis que, sur tous les points du territoire, la population marque son enthousiasme et sa fidélité par des souscriptions, des prières publiques et par l' envoi d' adresses de dévouement à l' Empereur, les femmes russes de toutes les classes sociales, dans le calme du logis, poursuivent à l' envi l' oeuvre sacrée de la bienfaisance en faveur des blessés. L' exemple est venu du haut. Dès la nouvelle des hostilités, des ouvroirs ont été installés au Palais d' hiver et au Palais Anichkof, sous la direction des Impératrices régnante et douairière, ainsi que dans le palais des grandes-duchesses. Là, les mains les plus fines et les plus aristocratiques confectionnent des bandes de pansement, des objets de lingerie, pour les malheureux blessés des ambulances et des hôpitaux d' Extrême-Orient. L' ambassadrice de France, Mme Bompard, et les dames de l' ambassade française se sont également réunies, afin de contribuer par leurs travaux au soulagement des malades et des blessés de la noble nation amie et alliée.

Le Petit Journal du 28 Février 1904