En maraude

Cosaques visitant un village coréen

Des territoires du Transbaïkal, de l' Amour et de l' Oussouri, les régiments de cosaques, depuis le début de la guerre, affluent aux frontières de la Corée. Ce sont des troupes merveilleuses, uniques pour le services d' éclaireurs, irrésistibles dans l' attaque. Cavaliers infatigables, insensibles aux rigueurs du climat, les cosaques ont une méthode de combat qui ne ressemble en rien aux tactiques des cavaleries européennes. Ils semblent faire corps avec leur cheval et manient avec la même habileté la lance, le sabre ou la carabine. Ils seront pour les soldats japonais de terribles adversaires. Notre gravure représente un parti de cosaques explorant un village coréen. Ils scrutent ainsi toutes la frontière, et c' est à ces cavaliers tourbillonnants que les avant-gardes japonaises auront affaire tout d' abord. Comment les soldats du mikado, si peu accoutumés aux évolutions d' une telle cavalerie, supporteront-ils le choc de ces invincibles centaures ?

Le Petit Journal du 27 Mars 1904