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COMMENT ON TRAITE LES APACHES A L' ÉTRANGER
Le « hard labour » et le « chat à neuf queues » en Angleterre
Combien différente de la
nôtre est la façon dont on traite les criminels en pays étrangers
!... De l' hygiène, oui, mais pas de superflu, et du travail, du
travail incessant et forcé. Ces hommes que vous voyez actionnant
une roue à palettes comme celles que l' on met dans les cages d'
écureuils, ces hommes préparent ainsi leur nourriture. Cette
roue commande une meule destinée à moudre de l' avoine,
et c' est avec cette avoine qu' on confectionne, aux heures des repas,
la ration de bouillie qu' on leur servira. S' ils se conduisent mal en
prison, on augmente pour eux le nombre d' heures de ce travail, mais,
par contre, on diminue leur ration de nourriture. Et s' ils récidivent,
s' ils sont incorrigibles, le cat o'nine tails, le redoutable
« chat à neuf queues » est là, tout prêt
pour les ramener dans le bon chemin. Car le système des punitions
corporelles est souverain : partout où on l' a employé contre
les malfaiteurs, on a constaté une diminution considérable
de la criminalité.
Alors, me direz-vous, pourquoi ne l' emploie-t-on pas en France ?... Parce
que, en France, apparemment, on est plus soucieux de ménager la
dignité des apaches que d' assurer la sécurité des
honnêtes gens.
Le Petit Journal illustré du 3 Novembre 1907