NOTRE PORTRAIT EN COULEURS

 

Le général Denikine

qui a délivré la Russie méridionale du joug des Bolcheviks


Tandis que les forces de l'amiral holtchak poursuivent sur les fronts nord et ouest la lutte entre les bandes de Lenine et de Trotsky, le général Denikine et son armée de volontaires libèrent peu à peu de la tyrannie bolcheviste toute la Russie du Sud
Depuis quatre mois, Denikine a libéré la Tauride, les provinces d'Ekaterinoslav, de Kharkof, du Don, de Poltavo, de Khersay, de Koursk, de Tambof et do Voronège, soit 35.000 kilomètres carrés. Les plaines fertiles du sud de la Russie, le bassin du Don avec ses industries houillères et Métallurgiques, ses mines de sel, ses raffineries de sucre, sont nettoyés des bolchevistes. Les volontaires ont conquis un butin considérable, des centaines de locomotives des milliers de wagons, des dépôts de munitions, des trains blindés, des canons. Ils ont fait, en outre, 100.000 prisonniers environ.
Il nous a paru intéressant de donner à nos lecteurs le portrait du chef énergique qui, à la tête d'une armée improvisée et sans soutien de l'Entente; a obtenu de tels résultats.
Les succès militaires obtenus par Denikine depuis le mai de mai dernier, succès qui ont abouti à la destruction et, à la désorganisation complète de cinq des armées des soviets, disent assez ce qu'est général.
Pour montrer ce qu'est l'homme, citons seulement un de ses ordres du jour, celui par lequel, plaçant avant tout l'intérêt supérieur de la patrie, Denikine se soumet volontairement au commandement de l'amiral Koltehack.
Voici cet ordre du jour :
« Grâce aux incomparables exploits de l'armée volontaire des cosaques de Kouban, du Don, de Terek et des peuples des montagnes, le midi de la Russie a été délivré. et l'armée russe, irrésistiblement, se meut en avant, vers le coeur de la Russie.
» Avec foi et amour, tout le peuple suit les succès de l'armée.
» Mais en même temps que se déroulent ces succès militaires, au plus profond de l'arrière, est tapie la trahison de ces amours-propres qui ne reculeraient même pas devant le morcellement de la grande Russie, pour se satisfaire.
» Le salut de notre patrie est en un pouvoir suprême unique et un commandement militaire unique étroitement liés
» Imbu de cette profonde conviction et mettant ma vie au service de la patrie chaudement aimée, dont je place le bonheur au-dessus de tout, je me soumets à l'amiral Koltchak, comme au chef de l'État russe et au commandant suprême des armées russes,
» Que Dieu bénisse son calvaire et que la Russie soit sauvée. - Lieutenant- général Denikine. »

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L'homme qui a pensé et écrit ces lignes, l'homme qui a donné, en plein succès, ce témoignage sublime d'abnégation et de dévouement la patrie, ne mérite-t-il pas d'être secouru efficacement dans son oeuvre de libération.

Ernest Laut

 

Le Petit Journal illustré du 8 octobre 1919