Une nation ressuscitée.

 

La Techco-Slovaquie.

Comme le peuple polonais, le peuple tchèque. En dépit de longues années d'esclavage. Ne se laissa jamais absorber.
Autrefois, Les Tchèques étaient indépendants ; Et le Royaume de Bohème était un puissant Etat. Déjà le nom français y était aimé. Ne vit-on pas un roi de Bohème combattre et se faire tuer pour la France à la bataille de Crécy?
Mais les territoires de Bohème tentaient les Allemands. Ils étaient riches en mines de toutes sortes : Les campagnes étaient fécondes et bien cultivées. Les villes belles et industrieuses. Peu à peu, La pieuvre germanique étendait ses tentacules vers. Ces richesses. Lentement, l'infiltration allemande se produisait. Quand l'œuvre fut prête. La guerre se déchaîna. En 1620. Faire Dinan de Harzbourg Écrasa les Tchèques à la bataille de la montagne noire. Depuis lors, le pays était vassal de l'Autriche.
Mais cette domination, imposé par la force ne fut jamais accepté par le peuple. Pendant 3 siècles, la Tchéco-slovaque subit le joug en se préparant sans cesse, à le secouer.
Vous rappelez-vous les Sokols, ces gymnases tchèques dont le costume élégant, élégant, l'allure décidée, la parfaite éducation gymnique éducation gymnique Firent maintes reprises, notre adversaire admiration avant la guerre ? … Les Sokols était mieux que des gymnases ; Ils étaient la prochaine armée tchèque qui se préparait par les exercices à la guerre inévitable.
Et les Sokols, devenu soldats, firent merveille contre les anciens oppresseurs.
Au début de la guerre, les Tchèques, contraint par la force durent prendre les armes contre l'entente. Mais ils saisirent toutes les occasions de passer avec armes et bagages dans les rangs des alliés. C'est ainsi que 400000 d'entre eux purent, dès le début de la guerre se joindre aux Russes, 35000 aux Serbes et 25000 aux Italiens. Les Autrichiens en massacrèrent, hélas ! plusieurs centaines de milliers, et, longtemps, plus d'un demi-million de Tchèques, aller gémir dans les garnisons de l'Intérieur, sous la rigide domination des officiers allemands.
En France dès le début des hostilités, les Tchèques présents dans notre pays s'enrôlèrent en masse dans la Légion étrangère. Ils formèrent le noyau de cette glorieuse armée tchécoslovaque qui devait combattre sous les ordres d'un chef français, le général Pellé.
La défaite des Allemands et des Autrichiens à la fin de 1918, assurer enfin la reconnaissance et la liberté des pays tchécoslovaques. Le 28 octobre 1918, la République était proclamée à Prague ; et la Bohème, la Moravie et la Slovaquie Fêtaient leur indépendance nationale enfin reconquise ?
À ce pays. Qui a témoigné dans le passé d'une si grande vitalité, on ne peut que souhaiter et prédire dans l'avenir les plus florissantes destinées.

Ernest Laut

 

Le Petit Journal Illustré du dimanche 14 mars 1920